

Les licenciés de Gad Josselin


Le licenciement Gad Josselin/Lampaul
225 personnes à Josselin (56)
71 personnes sur Lampaul guimillau (29)

17 Octobre 2014



Vendredi 17 octobre 2014
les 755 salariés de l'abattoir Gad de Josselin passent par ordre alphabétique pour savoir s'ils seront repris par la SVA.
L'ambiance est tendue ce vendredi matin devant le centre culturel de Josselin loué par Gad pour annoncer l'avenir de leurs 755 salariés. Ils ont tous été invités à s'y présenter entre 8 h et 12 h 30 suivant l'ordre alphabétique de leur nom de famille.
« On rentre un par un en file indienne. C’est inhumain. C’est comme à la chaîne. On part à l’abattoir. Sauf qu’au lieu d’avoir quatre pattes, les cochons d’aujourd’hui n’en ont que deux ! »
« Le repreneur ne voulait pas avoir les personnes licenciées sur le site à la reprise du travail lundi », explique Patrick Piguel délégué syndical CFDT.
Autour de lui, certains s'effondrent, d'autres insultent la direction de Gad.
Ceux qui gardent leur emploi tentent de réconforter leurs collègues. « Quelle que soit la façon d'annoncer un licenciement, c'est un choc, mais là, on jette les gens en pâture », regrette Annick Le Guevel, marquée elle aussi par le spectacle désolant des salariés sortant un par un, soulagés ou abattus.
« Putain c’est pas vrai ! Bande d’enfoirés !, hurle une femme en pleurs, à sa sortie du centre culturel, tout en balançant son enveloppe. Ils peuvent se la coller au cul leur lettre de licenciement ! ». Aussitôt soutenue par ses collègues, l’ex-salariée ne s’en remet pas. Elle vient d’être purement et simplement renvoyée. Une scène de désespoir parmi d’autres…
La majorité des salariés licenciés avaient entre 15 et 30 ans d'ancienneté.
« C’est dégueulasse ! Ca fait 15 ans que je bosse ici et on garde des gens qui ne sont là que depuis quelques années ! C’est incompréhensible, sans parler des étrangers qui grâce à la loi française sont conservés et nous français nous sommes mis dehors ! »,
Pour autant, l’incompréhension domine. « C’est dingue de voir des trucs pareils. Ils viennent de virer une mère célibataire avec deux enfants à charge. Et pourtant, ils ont rappelés des intérimaires pour lundi. C’est aberrant ! »
Mercredi 22 Octobre 2014
Depuis 6 h 30 ce matin, entre 150 et 200 ex-salariés de Gad Josselin, organisent des barrages filtrants aux trois entrées du site de la Cécab de Saint-Allouestre, dans le Morbihan, ancien propriétaire de leur entreprise, devenue avec la reprise par la SVA Jean Rozé, Josselin Porcs Abattage.
Leur objectif : faire pression avant la réunion de cet après-midi, durant laquelle les conditions de reclassement, de formation et de départ, doivent être re-négociées. En effet à 13h, la CFDT doit rencontrer la direction à Lorient. Les manifestants protestent contre les conditions de mise en oeuvre du plan de licenciement économiquecollectif de la SAS Gad, homologué lundi par la Dirrecte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi) du Morbihan, sans que les salariés soient informés, notamment, des mesures d'accompagnement de ce plan. Ils demandent à la SVA Jean Rozé (groupe Intermarché), mais aussi à la Centrale coopérative agricole bretonne (Cecab) l'ancien propriétaire de Gad, ainsi qu'aux administrateurs judiciaires de "prendre leurs responsabilités".
Des intérimaires sur le site de Josselin Porcs Abattage
Hier soir, le syndicat indiquait qu'il se réservait le droit de contester l'homologation du plan de sauvegarde de l'emploi devant le tribunal administratif. Il a aussi dénoncé le recrutement d'Intérimaires par la SVA pour faire tourner le site de Josselin, "alors même que les anciens salariés ne sont pas encore formellement licenciés". Elle considère cela comme "une insulte aux salariés dans l'attente de leur licenciement".

22 Octobre 2014

Jeudi 30 Octobre 2014
225 postes ont été supprimés mais la nouvelle direction pourrait rappeler 17 salariés licenciés.
La nouvelle direction de l'ex-abattoir Gad de Josselin, dans le Morbihan, va-t-elle rappeler des salariés qu'elle s'apprêtait à licencier ? Petit retour en arrière. En difficulté, le site vient d'être repris par la SVA Jean Rozé, filiale d'Intermarché. À la suite de la décision du tribunal de commerce de Rennes, le 16 octobre, 530 postes ont été maintenus sur les 755 que comptait l'usine, appelée aujourd'hui Josselin Porc Abattage. Insuffisant, selon les syndicats.
Situation invraisemblable
« Depuis le 20 octobre, les salariés travaillent en sous-effectif, estime Patrick Piguel, délégué syndical CFDT. Et ils souffrent. Ils accumulent les heures, jusqu'à 40 heures par semaine pour certains. »
Les délégués affirment avoir alerté à plusieurs reprises le repreneur. « Nous avons été peu sollicités dans le nouveau projet industriel », complète Annick Le Guével, secrétaire générale de la CFDT. Qui soulève une « situation invraisemblable : des postes avec des profils à savoir-faire spécifiques manquent aujourd'hui ».
Sous-effectif
Conséquences : la direction souhaiterait désormais créer 17 postes en rappelant d'anciens salariés... licenciés brutalement, il y a dix jours. Mais pour les deux délégués, cela ne suffira pas. « Au total, il manque une cinquantaine de personnes », selon Patrick Piguel.
Les 225 personnes dites « licenciables » avaient jusqu'à hier pour dire si elles acceptaient les propositions de reclassement en interne (151 postes). « Imaginez ces personnes à qui l'on vient d'annoncer qu'elles perdent leur emploi. Et à qui, maintenant, on demande de revenir. C'est irréel ! », conclut Patrick Piguel.
30 Octobre 2014
Visite ce jour du premier ministre manuel VALLS sur le site JPA de Josselin
19 Décembre 2014
Opération séduction pour l’exécutif en Bretagne, un an après le mouvement des bonnets rouges. En déplacement jeudi et vendredi dans la région, le Premier ministre a réaffirmé l’engagement de l’Etat. «L’espoir revient, le cochon breton a de l’avenir», a-t-il expliqué devant les salariés des abattoirs Gad, à Josselin (Morbihan), où il a effectué une visite surprise, vendredi à l’aube. L’usine a été reprise en octobre, après des semaines d’incertitude, par la SVA Jean Rozé, filiale d’Intermarché. Celle-ci s’est engagée à maintenir 530 emplois sur 755 et à injecter 20 millions d’euros sur le site. «C’est très important de soutenir l’ensemble de ces filières qui ont été en difficulté, qui ont encore des problèmes, et ici, ce qui a été fait est exemplaire», a insisté Valls. AFP
2 500 emplois induits
Hier, l'heure était à l'optimisme, un mot répété plus d'une dizaine de fois par le chef du gouvernement. Un message pour faire oublier la maladresse de son ministre de l'Économie Emmanuel Macron sur les « illettrés » en septembre dernier ? « Je venais juste rencontrer les salariés. Le pays se redresse grâce à eux et aux entrepreneurs. Et ici, le porc breton a un bel avenir ! » De quoi redonner aussi le sourire au maire de Josselin. « Un emploi à l'abattoir, c'est quatre emplois induits. Éleveurs, transporteurs, etc., l'abattoir de Josselin fait travailler plus de 2 500 personnes dans le pays », rappelle Joseph Séveno, optimiste lui aussi. OUEST FRANCE
"Ici c'est un symbole de la réussite du pacte d'avenir. C'est une entreprise qui a connu des difficultés et que l'on n'a pas laissé tomber" a déclaré le Premier ministre avant de rentrer dans les chiffres "Il reste 220 salariés pour lesquels nous trouverons une solution mais il y a un outil de production qui repart et dans lequel 20 million d'euros vont être investis". Et Manuel Valls de conclure "Je crois que l'espoir repart chez les salariés et si nous pouvons déjà donner un peu d'espoir, il me semble que c'est quelque chose." FRANCE INFO
Communiqué de Presse de Gilles Pennelle, Membre du Bureau Politique du Front National
La visite de Manuel Valls ce matin sur le site de GAD à Josselin est une imposture. Les mille salariés de Lampaul-Guimiliau et de Josselin qui ont été licenciés sont en effet les victimes directes de la politique ultra-libérale et européiste menée par le gouvernement socialiste.
Face à une défaite électorale programmée en Bretagne en 2015, le Premier Ministre est venu, revêtu des habits du Père Noël, faire de l’enfumage.Les Bretons, qui ne sont plus des enfants, ne sont pas dupes et ont démasqué le Père Fouettard ! PARLEMENTS .COM
23 Décembre 2014
Voici ce que monsieur Manuel VALLS disait lors de sa visite à Josselin
L’espoir revient, le cochon breton a de l’avenir.
Voilà ce que nous dit l'actualité d'aujourd'hui :
Bretagne: Un nouvel abattoir menacé de fermeture en Ille-et-Vilaine
Les abattoirs Abattoirs industriels de la Manche (AIM) sont dans la tourmente, annonce ce matin Ouest France. Un comité central d’entreprise extraordinaire est annoncé ce mardi, à l'issue duquel des «annonces douloureuses» doivent être faites. Un dépôt de bilan est évoqué par le quodien, faute d'avoir une trésorerie suffisante pour payer les salaires de décembre.
AIM, majoritairement détenu par Cap 50, la coopérative de producteurs de porcs de la Manche, emploie 600 salariés à Sainte-Cécile (Manche) et à Vire (Calvados) pour les deux tiers, et à Antrain (Ille-et-Vilaine) pour 200 d'entre eux. Ils ne disposeraient pas de la trésorerie suffisante pour payer les salaires de décembre.